Une rencontre internationale qui a vu défiler beaucoup d’hommes d’affaires nationaux et étrangers, originaires principalement des pays arabes. Tous les investisseurs sont sur les starting-blocks, ils attendent l’attribution des assiettes foncières et le signal des autorités pour démarrer leurs projets.
Un fait très intéressant a attiré notre attention, il s’est déroulé le premier jour de la plénière. M. Cherif Rahmani, ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Tourisme, a décerné un prix de reconnaissance à titre posthume à l’architecte Fernand Pouillon pour toutes ses réalisations en Algérie. Une récompense reçue par sa veuve présente pour l’occasion. Il s’agit là d’un signal fort à l’adresse des investisseurs présents afin de leur indiquer les préférences des citoyens algériens en ce qui concerne les projets touristiques.
Il est vrai que les projets grandioses exposés en marge des assises donnent le tournis : des forêts de tours, des résidences de luxe, des hôtels cinq étoiles, des marinas, des terrains de golf,… Aujourd’hui, il n’y a plus de place aux rêves. Il est primordial de parler en termes d’objectifs chiffrés à atteindre dans le court terme, car l’embellie financière que nous connaissons ne va pas durer éternellement. Nous avons besoin, pour démarrer, de beaucoup d’infrastructures que l’Etat doit réaliser au plus vite.
Développer le tourisme, c’est croire en nos capacités à accueillir convenablement des touristes dans nos villes, dans nos centres historiques, dans les différentes régions de notre pays. Il s’agit de mettre en valeur nos paysages, nos coutumes, notre patrimoine culturel, nos savoir-faire artisanal, culinaire, artistique,… Pour pouvoir avancer sur cette voie, des actions à la base sont nécessaires, par exemple le retour à la ville. C’est peut-être là une piste qui peut donner des résultats rapides, profitables pour tous. Dans le contexte mondial actuel, il ne suffit plus de vendre des images ou des havres de paix clôturés et sécurisés pour être compétitif, il faut d’abord s’occuper de la société, celle-ci doit être apaisée, il faut de la sérénité pour pouvoir prétendre à un développement harmonieux. Nous en sommes hélas encore très loin.
En cette période de l’année, nous nous proposons à travers ce numéro d’accompagner deux événements importants : le Mois du patrimoine et le 11e Salon international du bâtiment.
Pour le premier, il est proposé des regards croisés de spécialistes du patrimoine, un véritable cadre de réflexion pour guider nos actions et conforter nos démarches. Le second présente le plus grand rendez-vous des professionnels du bâtiment placé cette année sous le thème des économies d’énergie et de l’utilisation des énergies renouvelables “Bâtir autrement…”. Un dossier technique a été confectionné dans ce sens. Il fait suite à la journée de réflexion organisée par Vies de Villes sur “Le confort thermique et acoustique”, plein d’enseignements techniques et surtout une initiative : celle de mettre en réseau des compétences nationales dans le domaine des constructions écologiques au profit des maîtres d’oeuvre.
En exclusivité aussi dans ce numéro, nous vous présentons le grand projet du
Cyberparc de Sidi-Abdellah, une initiative encourageante pour stimuler la créativité de nos chercheurs dans le domaines des technologies de pointe, un espace unique qui peut à lui seul, s’il aboutit dans les délais prévus, impulser une dynamique urbaine prometteuse pour toute la ville nouvelle. Gageons qu’avec l’arrivée de la nouvelle rocade sud qui passe à proximité, les contraintes seront levées ; là encore, les investisseurs attendent de pied ferme.
A. Amrouche

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