(page n°33, 1 page) A. Amrouche
A Alger, depuis un certain temps, on parle de la diversification de l’offre de transport : métro et tramway, funiculaire et téléphérique, réseau de bus et taxis… Les transports en commun ont la cote, leur développement, aujourd’hui, rime avec environnement et durabilité. Ce secteur, en hibernation depuis les années 1980, semble reprendre du service ; des budgets énormes sont annoncés et des projets commencent à se concrétiser, mais le retard est énorme et les problématiques s’enchevêtrent et se compliquent.
Les budgets alloués suffiront-ils à résoudre les soucis des citoyens captifs des transports en commun ? Rien n’est sûr. C’est avant tout un débat d’experts, d’urbanistes, de “traffistes”, d’économistes, et de… politiques.
A-t-on pris la pleine mesure des enjeux liés à la réalisation de systèmes de transport multimodal pour nos grandes villes ? Ce qui est certain, c’est que les répercussions de ces nouvelles donnes en la matière sur nos espaces urbains sont déterminantes, le tramway restructure les voiries, le métro agit sur le tissu socio-économique des quartiers qu’il traverse et le téléphérique désenclave les zones difficiles d’accès. Ce sont là des données nouvelles qui peuvent modifier durablement le vécu et l’image des villes, l’enjeu majeur est là. Aujourd’hui, les analyses sont partiellement posées et les options se profilent ; quant aux résultats, il faudra encore patienter, peut-être encore quelques années, car les processus sont longs, coûteux et souvent imprévisibles.