Après une année 2012 difficile, nous commençons à sentir du changement dans l’air
avec le nouvel exécutif dirigé par Abdelmalek Sellal. Des signaux positifs sont lancés vers la communauté des entrepreneurs et des investisseurs algériens. Nous constatons que, malgré une inflation record, des projets importants sont lancés et ceux en souffrance retrouvent de la vigueur, grâce, toujours, aux financements publics qui maintiennent le cap en matière d’investissements. Un petit baromètre : sur les premiers mois de cette année 2013, une moyenne de 100 appels d’offres de réalisation sont lancés par semaine et autant de projets en études par mois à travers tout le pays, et cela continue.
Nous faisons également le constat que nos maîtres d’ouvrage s’ouvrent plus volontiers au partenariat étranger, sur le principe du 49/51, en matière d’études et surtout en matière de réalisations, et le plus spectaculaire dans cette action concerne les travaux liés aux programmes de logements et d’équipements publics. Pourquoi ce revirement maintenant ? Nos entreprises ne sont-elles pas capables de suivre la cadence imposée par le programme du gouvernement ? Nous avons commencé notre petite enquête et nous vous livrons les premiers retours à travers un entretien passionnant avec l’un des pionniers de la promotion immobilière en Algérie, M. Brahim Hasnaoui, son analyse, vous allez le voir, est sans appel.
Dans l’algérois, des projets structurants importants viennent d’être attribués, comme celui de la grande salle de spectacle à Ouled Fayet et celui beaucoup plus attendu «Le musée de l’Afrique», qui bénéficie d’un site exceptionnel, à faire rêver les architectes du monde entier. Selon nos informations, seuls onze architectes et bureaux d’études de renommée internationale ont pris part à ce concours. En effet, ce projet, qui sera implanté quasiment sur la mer au milieu de la baie d’Alger, viendra compléter les aménagements déjà entamés, de la grande promenade de la baie, l’assainissement de Oued El Harrach, mais aussi ceux liés au projet, en cours de réalisation, de la grande Mosquée d’Alger. Ces dossiers méritent toute notre attention, nous y reviendrons dans notre prochaine édition et nous interrogerons l’ARPC (Agence Nationale de Gestion des réalisations des grands projets de la culture) pour plus de détails.
Une autre information de taille : Constantine se prépare à devenir la «Capitale de
la Culture islamique» en 2015, après Tlemcen, et ses résultats intéressants, mais très mitigés. La grande métropole de l’Est algérien se prépare donc à cet évènement. 197 opérations sont inscrites pour le programme de développement de la commune, avec un budget qui avoisine les 33 milliards de dinars. Outre les secteurs des transports, de la santé et de l’aménagement urbain, qui bénéficient d’une grande partie du budget de développement de l’APC, la commune lancera plusieurs opérations en vu de préparer la tenue de l’événement. Pour booster tous ces projets, le wali de Constantine, M. Noureddine Bedoui, a décidé d’organiser un salon professionnel du bâtiment dans sa ville, CIRTA Expo. Cette première édition du genre, qui doit se tenir du 16 au 20 mai 2013, ambitionne de devenir un carrefour incontournable pour les bâtisseurs, au vu des grandes infrastructures projetées, à l’image du nouveau quartier d’El Menia qui vient d’être attribué à un bureau d’études canadien et qu’on vous propose de découvrir. Nous vous proposons aussi un regard sur l’architecture Art Déco de Constantine, un patrimoine à entretenir et à mettre en valeur.
Bonne lecture.