Trois années décisives pour se hisser au rang de nouvelle nation émergente !
Le PDAU d’Alger a finalement été approuvé par le conseil du gouvernement après plusieurs années d’attente. Une très bonne nouvelle pour la capitale qui aspire depuis très longtemps à faire sa mue. Ce gros dossier contient une multitudes de sujets qui doivent être traités et réglés dans le détail puisqu’il s’agit maintenant d’études de détails.
Les échéances ont été modifiées, on parle de l’horizon 2035 et non plus de 2030. Qu’à cela ne tienne, mieux vaut tard que jamais, la question la plus épineuse aujourd’hui c’est comment passer à l’action ? comment rompre les inerties et se mettre en ordre de bataille ?
Les autorités appréhendent ce passage à l’action puisque le contexte économique ne s’y prête pas pour le moment à cause de la chute des prix des hydrocarbures. Mais il faudra comme même y aller puisque ce projet d’envergure national doit impérativement aboutir, afin de donner un signal fort, mobilisateur des forces vives.
Le pays a besoin de se restructurer économiquement, il a besoin de faire confiance à ses citoyens, et gagnerait à faire appel à une moralisation de la vie politique, sociale et économique pour un sacrifice partagé, condition de la réhabilitation du travail source de la richesse de toute Nation.
Selon Dr. Mebtoul, professeur des universités nous avons « un répit de trois années, devant préparer les réformes structurelles pour éviter les problèmes de transition,… nous avons toutes les potentialités pour surmonter la crise» .
Alger de 2017 dispose d’une avance appréciable selon le phasage du plan stratégique qui est mis en place et définitivement entériné. Les grands projets structurants sont en cours de réalisation, ils seront réceptionnés avant la fin de la première échéance, au vu de l’état d’avancement des travaux.
D’un autre côté le Wali d’Alger veut profiter de ce temps court mais appréciable, pour réformer les méthodes de gouvernance, lancer des processus viables sur le plan urbain pour réussir les projets d’envergure qui doivent se lancer progressivement.
A titre d’exemple, M. Abdelkader Zoukh travaille en vu de mobiliser autour de lui les compétences algériennes en matière d’urbanisme, de technologies les plus avancées pour aider à la mise en place d’un écosystème pouvant donner la possibilité d’un pilotage plus efficace des nombreux projets qui restent à lancer et surtout à gérer. L’initiative de l’événement grandiose sur les villes intelligentes et la mobilisation autour de cette démarche des jeunes startup sont autant de signes qui encouragent les compétences nationales à se mobiliser autours du devenir d’Alger.
Un autre point important est celui relatif à la Casbah d’Alger, le Wali d’Alger récupère, du département de la Culture, toutes les prérogatives d’actions sur le projet de restauration et de la mise en tourisme de cette entité longtemps marginalisée. Lors de la célébration de la journée de la Casbah, M. Zoukh a été accueilli avec des youyous.
Les annonces faîtes en présence des représentants des associations et des habitants de la vieille médina ont redonné beaucoup d’espoir, puisque très vite des projets sont lancées. Pas moins d’une cinquantaine de maisons évacuées vont être restaurées, et d’autres projets pilotes vont suivre selon ses affirmations. De bonne augure en vue d’une mobilisation plus accrue des acteurs concernés.
Pour preuve de notre propos sur cette vivacité d’Alger, les tout nouveaux projets structurants que nous publions en exclusivité sur ce numéro. Il faut aujourd’hui accepter et admettre l’idée que la ville est une source intarissable de richesses, nos responsables doivent lancer sans attendre des processus ouverts et flexibles qui permettent un passage rapide à l’action en concertation avec les élites du pays et à travers la libération totale des initiatives.